
Une chaîne de traitement pour la mise à plat et la stabilisation structurelle des peintures asiatiques en rouleau
Cet article est consacré à la conservation-restauration d’une peinture chinoise en rouleau provenant des collections du musée Guimet, travail de recherche scientifique mené en 2022 dans le cadre d’un mémoire de fin d’études à l’Institut national du patrimoine. Ce rouleau horizontal de près de sept mètres de long présentait une série de plis prononcés parallèles à son axe d’enroulement, tels que fréquemment rencontrés sur ces oeuvres. La conservation-restauration des peintures
asiatiques en rouleau peut s’avérer complexe du fait de leur format, de l’association fréquente de soie et de papier dans leur composition ou encore de la complexité des assemblages et altérations rencontrées. Afin de conserver la matérialité de cette peinture dans son montage, le protocole mis en place visait à questionner les techniques occidentales de restauration des arts graphiques en vue de développer une chaîne de traitement spécifiquement adaptée aux peintures asiatiques en rouleau. Dans la recherche d’un état de planéité et de stabilité structurelle de la peinture, la numérisation 3D s’est révélée un atout considérable pour comprendre les déformations de cette oeuvre et ainsi mieux adapter les traitements susceptibles de les résorber. Le protocole établi à l’issue de tests a permis de développer la chaîne opératoire la plus adaptée au traitement structurel du rouleau et de résorber ses plis à hauteur de 98 %.
Article issu du Support/Tracé n°24, disponibe en téléchargement immédiat.
Mots-clefs :
- peinture chinoise
- rouleau
- plis
- mise à plat
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