Influence de la granulométrie des matières colorantes sur la couleur
La couleur d’un objet est la résultante de l’interaction d’un illuminant avec la matière de cet objet, de la perception du signal lumineux issu de cet objet par l’oeil d’un observateur et de l’interprétation de ce signal par le cerveau de ce même observateur. Nous n’aborderons
pas ici la notion complexe de psycho-perception, avec toute la subjectivité qu’implique la notion d’observateur ; nous nous intéresserons plus particulièrement à l’interaction
lumière-matière, ou comment la lumière peut être réfléchie, diffusée, transmise ou absorbée pour créer une sensation colorée. Dans de nombreux cas, la matière colorée est hétérogène à l’échelle microscopique et la taille des hétérogénéités peut à elle seule modifier la couleur perçue de l’objet. Nous présenterons tout d’abord quelques exemples, trouvés dans la nature
ou notre environnement proche, permettant d’illustrer ces phénomènes optiques basiques et leur dépendance avec la taille. Puis nous nous intéresserons à deux types d’objets du patrimoine culturel illustrant ces effets de taille sur la sensation colorée :
– les couches picturales, où les phénomènes de diffusion et d’absorption se concurrencent, créant des modifications de la clarté ou de la saturation ;
– les poteries lustrées, où le phénomène de résonance plasmon (qui crée des absorptions au sein de nanoparticules métalliques), couplé au phénomène d’interférence, crée des reflets métalliques iridescents.
Article issu du Support/Tracé n°16, disponibe en téléchargement immédiat.
Mots-clefs :
- Perception de la couleur
- Pigments
- Couche picturale
- Poteries
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