Séchage par encapsulation des livres inondés

Après l’inondation accidentelle d’une bibliothèque se pose souvent le problème du traitement de livres et documents graphiques totalement trempés, car il y a un risque de dégradation des matériaux par l'eau et/ou développement d’activités biologiques [Florian M-L., 2003, Lindblom Paktus B., 2007, Rakotonirainy M., 2005, Bacilkova B. et al, 2003], Généralement, le plan d’urgence conseille une première phase de congélation des ouvrages, qui sera suivie d'une seconde phase de lyophilisation. Cette technique a été largement employée sur les
documents papier et semble avoir fait ses preuves [Minter B., 1999, Walsh B., 1997, Waters P., 1993].

Cependant elle requiert l’utilisation d’un lyophilisateur, matériel coûteux qui n’est pas toujours accessible à proximité du lieu du sinistre. Une autre méthode d’assèchement des documents a été récemment mise au point : elle utilise une technique d’encapsulation sous vide [Daniel F., Démarqué A., Flieder F., 1999, Hadgraft N., Welch S., 1999, [Havermans J., 1999] avec un absorbeur d’humidité inclus, une simple liasse de papier journal enveloppant l’ouvrage. On imagine aisément la facilité d’utilisation du procédé et la réduction des coûts de traitement. Deux études ont donc été entreprises au CRCC afin, d'une part, de vérifier l’efficacité du pro-
cédé sur des ouvrages exclusivement en papier et d’autre part, d’évaluer l'impact de ce traitement sur les cuirs de reliure. En effet, le cuir est un matériau particulièrement sensible aux effets de l'eau, et quand il est inondé, le séchage doit être conduit avec précaution [Chahine C., Vilmont L. B., 1987, Chahine C., 2000, Kite M., Thomson R., 2006,
Larsen R., 2000, Larsen R. et al, 1999, Williams S. L.,Beyer S. R., Khan S., 1995].