
Papiers colles, guitares en carton, tableaux-reliefs de Pablo Picasso
Dans le mouvement qui va du plan au volume, les papiers collés occupent une place déterminante et constituent un champ de création à part, un entre-deux qui questionne les catégories traditionnelles de production que sont la peinture, la sculpture, ou le dessin. Etape essentielle dans la genèse des sculptures et assemblages en carton, les papiers collés s’imposent aussi comme des oeuvres en volume que le restaurateur doit appréhender, soigner et soutenir tout en lui conservant son statut d’oeuvre frontale, destinée à être disposée au mur.
D’un point de vue de conservation-restauration, ils s’inscrivent, par leur nature même, dans des problématiques liées à l’hétérogénéité des matériaux, à l’acidification des papiers pauvres, ou encore à la bonne tenue des éléments rapportés, lesquels sont parfois simplement épinglés
Datée de 1913, le Violon du musée national Picasso Paris est constitué d’une plaque de carton sur laquelle ont été rassemblés par l’artiste divers matériaux tels que papier journal, petite boite en carton, morceaux de tissus, papier à dessin. Cet assemblage est lié par un travail graphique de l’artiste à l’aide de craies, de crayon de graphite et de poussière....
Ce carton, au cours de son vieillissement s’est déformé et il a subi une dégradation dont le traitement a fait l’objet d’une intervention de restauration programmée en préparation de la réouverture du musée Picasso à l’automne 2014. Cette opération a été l’occasion de s’interroger sur les problématiques spécifiques de ces objets à la lisière des genres, du point de vue de leur traitement mais aussi de leur muséographie.
Article issu du Support/Tracé n°15, disponibe en téléchargement immédiat.
Mots-clefs :
- Pablo Picasso
- document composite
- arts graphiques
- conservation-restauration
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