Les sceaux, témoins des matrices médiévales disparues

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Le restaurateur porte un regard particulier sur les objets d’art. Outre l’étude de données historiques et d’inventaires connus, il analyse et interroge leur matérialité. Parfois avec une vision microscopique, son regard va jusqu’au coeur de l’objet. Ce regard est chargé de références propres à l’artisan : artistiques, techniques et matérielles. Il en résulte une meilleure compréhension des matériaux, des gestes et des outils utilisés dans la production. Les hypothèses issues de cette approche, complétées par des travaux archéologiques de reconstitution du geste, peuvent apporter un autre regard sur les collections, celui de l’histoire des techniques. Ce nouveau regard sur les sceaux a permis de faire des découvertes, notamment l’inclusion volontaire de cheveux humains dans les sceaux des premiers rois francs. Il a également permis de comprendre et de reconstituer de nombreux procédés techniques de fabrication des sceaux, du Moyen Âge à nos jours. Cet article propose de poursuivre l’enquête en remontant aux outils qui ont servi à imprimer les sceaux : les matrices. Pour la plupart, ces matrices ont été détruites ou perdues. Cependant, même disparues, il est parfois possible d’en reconstituer la forme et les matériaux, grâce à l’étude minutieuse des empreintes de cire qu’elle ont produites, toujours attachées aux documents précisément datés qu’ils valident et authentifient.

Article issu du Support/Tracé n°24, disponibe en téléchargement immédiat.

Mots-clefs :

  • sceau
  • matrice
  • empreinte
  • moulage

Auteur(s) :

  • Agnès Prévost