
L’impression jet d’encre : une méthode de réintégration des pièces lacunaires des oeuvres sur papier
Présents en nombre dans les collections muséales et demeures historiques, les papiers
peints parviennent le plus souvent très endommagés, difficilement exposables car privés de la fonction décorative qui fait leur raison d’être. C’était le cas d’un papier peint du XVIIIe siècle imprimé à la planche de bois, conservé au musée des Arts décoratifs. Jamais exposé
ni étudié, conservé enroulé, il était très fortement altéré.
La présence d’importantes lacunes gênait la lecture de l’oeuvre et créait une fracture dans l’alternance des motifs. Dans un autre contexte, ces manques auraient pu être comblés à l’aide d’une couleur neutre, mais il a été décidé une restauration plus à même de rendre à
l’oeuvre sa fonction décorative. Tirant profit du caractère répétitif de ses motifs, les zones lacunaires ont été réintégrées par duplication des zones les mieux conservées. Les motifs préservés ont été photographiés, puis reproduits par impression jet d’encre sur un papier rigoureusement sélectionné. Le choix des matériaux, la mise en oeuvre et le niveau de réintégration garantissent respectivement l’innocuité pour l’oeuvre, la réversibilité des
interventions et leur lisibilité pour le public.
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Mots-clefs :
- Papier peint
- Réintégration
- Impression jet d'encre
- Ajustement des couleurs
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