4e Journées internationales d’études de l’ARSAG - La conservation à l’ère du numérique

Au cours de cette séance inaugurale ont été présentées trois communications sur des thèmes qui, par leur diversité même, illustraient les différents aspects de la «conservation à l’ère du numérique », tels que les séances suivantes devaient les développer.

Jean-Pierre Dalbéra, en exposant la politique de numérisation du patrimoine culturel entreprise, depuis l’origine de cette technologie, par le ministère de la Culture et de la Communication et par les collectivités territoriales françaises, a insisté sur la nécessité d’une cohérence des méthodologies à l’échelon national, et sur la difficulté de concilier l'acquis avec l'évolution technologique permanente : la coordination des initiatives aux partenaires multiples ne va pas sans poser des problèmes parfois délicats.

Jukka Jokilehto s'est attaché à confronter la théorie et la pratique de la restauration à l'ère du numérique aux notions mêmes d'oeuvres d'art, d’authenticité et de valeur intrinsèque. La référence à Fleiddeger situait d’emblée son propos sur un plan conceptuel généralement plus familier aux philosophes qu’aux conservateurs-restaurateurs.

Enfin Yola de Lusenet a présenté le programme SEPIA de la Commission européenne pour la préservation et l'accès, visant par une action multiforme, qui touche aujourd'hui dix pays européens, à assurer la conservation et la numérisation des collections photographiques historiques. Elle a conclu en faisant appel à la collaboration de tous les intéressés pour l'extension du réseau de ce programme.